1998 - Le doigt dans l’engrenage (Page d'archéologie Home Cinema rédigée fin 2000) |
Petite introduction |
Après une première chaine hi-fi achetée en 74, le premier magnétoscope (un Sony Betamax) arrive à la maison en 1980, suivi en 1984 par un scope hi-fi JVC qui permet de profiter d'un son de qualité bien avant l'arrivée du NICAM et du numérique, ceci grâce aux cassettes de location. Le Dolby Pro-logic vient bousculer tout celà en 1993 et ensuite le Dolby Digital et le DTS débarquent en 1998. L'idée de la grande image pour l'installation Home cinema du séjour (42m²) murit trois ans. Ceci étant maintenant chose faite et la réalisation terminée, en voici un résumé qui s’adresse avant tout à ceux qui, comme moi, il y a encore peu sont sur la voie de la solution DLP et essayent d'obtenir sur le web et dans les revues spécialisées des informations utiles pour prendre la bonne décision. La partie son est ici rapidement survolée. |
Le Son |
Amateur de musique, j'ai eu un peu de mal à trouver un ensemble polyvalent HC et Hi-fi. En effet, le son fourni par bon nombre de packs HC est assez décevant en écoute hi-fi. Je suis par contre convaincu qu'un bon système Hi-fi reste excellent en Home Cinéma même si au premier abord, l'écoute peut sembler moins spectaculaire. Le pack Davis Odyssée proposé par Hifissimo a été la réponse attendue. Je l'ai associé à un caisson REL Q100E et à un lecteur DVD Sony715, tout ceci en septembre 98. Quelques mois plus tard un amplificateur Sony STR-DA 50ES a enfin permis d'accéder au 5.1. Un téléviseur 16/9 82Cm 100HZ Philips acheté en 94 et qui reste excellent malgré les années était alors l'unique pourvoyeur d'images. Après contrôle et petits ajustements de l'ensemble (logiciel SpectraRTA de Sound technology) le son est bien équilibré sans trop d’accidents dans le grave. Le caisson est bi-câblé (liaisons ligne et HP) et reprend au plus bas (50Hz) en Hi-fi. Le seul reproche que je ferais au système est une écoute un peu sèche en stéréo à très fort niveau. Plus récemment un lecteur de DVD Sony 7700 est venu remplacer le 715 qui n'était pas compatible DTS pour les DVD et ne disposait pas de sortie YUV qui constitue l'idéal pour attaquer un scaler externe. |
Un DLP sinon rien | |||||
L’idée d’un grand écran s’est imposée petit à petit et la décision de s’équiper date donc de plus de deux ans. Autant la
partie son a été assez simple à définir et à installer, autant la partie image a été délicate. Je me suis essentiellement heurté
à deux problèmes: un plafond en solives assez bas et paradoxalement une hauteur sous plafond de 5 mètres à l'emplacement de
l'écran. J'ai profité de venues en région
parisienne pour arpenter les salons, visiter les Magma, Cobra, CinéLaser et j’en passe. Dès le début de mes recherches la techno
DMD s’est imposée: J'ai rapidement écarté l'éventualité du tritube car vu son encombrement, l'installation aurait été on ne peut
plus incongrue à l'emplacement dévolu et les grands ne seraient plus venus à la maison...Quand au LCD
les noirs manquaient à mon goût de profondeur et puisque le DLP permet de s'affranchir en partie de cette limitation il restait
le seul en lice avec il est vrai le D-ILA rejeté à l'époque à cause de son prix. Le recul entre canapé et écran étant de 3,20m et
la base de l'écran étant de 1,70m, les projecteurs SVGA (800x600) ont été écartés: à moins de 2 fois la base de l’écran les
pixels sont encore visibles et ça gâche un peu le plaisir. De plus j'ai pu constater à plusieurs reprises que les DVDs
anamorphiques PAL ne ressortent pas indemnes du traitement qui ramène leur définition verticale de 576 à 450 lignes. Pour palier
à ces problèmes, j'ai songé aux solutions optiques (ISCO, Panamorph) mais elles sont assez coûteuses et difficiles à mettre en
oeuvre.
Aux yeux de certains le DLP mono-chip possède le défaut rédhibitoire de provoquer l'apparition fugace de taches colorées (les Arc-en-ciel).
j'ai pour ma part observé ce phénomène mais sans que cela ne soit un handicap insurmontable. Il n'est détectable que sur des
scènes sombres avec de fort contrastes (de l'acier qui brille dans la pénombre comme dans "Alien" par exemple) et sur les films
en noir et blanc ou évidemment tout flash coloré se fait remarquer. Sur des scènes lumineuses je ne l'ai pratiquement jamais
rencontré. Sur la vingtaine de personnes qui est venue pour voir une démo et qui n'est pas au courant de ce phénomène, aucune ne
m'en a fait part.
L'écran est un Da-Lite mat bords noirs de 1,80m de base (1,70m utiles) acheté chez Hifissimo et débarrassé du trépied avec
lequel il est vendu. Il est pour l'instant
pendu mais il prendra bientôt place dans un meuble bas ou sera intégré tout l'équipement visible entre les colonnes. Sur la
photo, il n'est déroulé que partiellement pour du 1.85:1, le scaler étant paramétré afin d'afficher l'image 16/9 en haut. Une
fois place dans le meuble bas, le scaler sera paramétré pour afficher le 16/9 en bas de l'écran afin de ne dérouler que le
minimum et garder un aspect cinéma bien sympathique. Le canapé est à 3.20m de l'écran et le projecteur à 3.60m.
|
Caisson insonorisant | ||||||||||
Il fait un peu de bruit le 1080 et de plus un son légèrement strident, ce qui n’arrange rien. Pour y remédier, je me suis lancé
dans la réalisation d’un caisson insonorisant. Après quelques calculs pour la ventilation, la liste des ingrédients de la recette
est arrêtée : 2 ventilateurs Papst silencieux thermo régulés, de l’insonorisant autocollant, 5 BNCchâssis 75 Ohms, un morceau de
plexiglas (tout ceci acheté chez Conrad), du contre plaqué de 8 ,10,12, des vis, de la colle.
|
||||||||||
Pour plus de précisions:Mini FAQ |
Le scaler |
Il est tout petit le 1080! Je l’emmènerais bien au mondial du son et de l'image. Chose dite, chose faite. Grâce à Bertrand Jenner je fais quelques
tests avec la Cinematrix : Belle image mais écrêtement des blancs et colorimétrie un peu fade. Rien d'insurmontable, tout ceci
doit s’arranger en reprogrammant à la baisse le niveau vidéo prodigué par la PSM1. Le lendemain, Pascal Hébert me permet de
tester le 1080 avec un Quadscan dans sa toute dernière version (La 2.10 compatible DLP) : Belle image dès la mise sous tension
encore qu’il soit difficile de bien juger avec l’importante luminosité ambiante. Comme la solution Cinématrix ne me
permettait pas de scaler Canal+ et peu de choses étant paramétrable sans re-programmation, la solution Quadscan s’est imposée
malgré un prix nettement plus élevé. Par chance, j'ai trouvé un Quadscan V2.10 d’occasion. La version 2.10 est obligatoire pour
éviter tout problème avec les DLP.Je l'ai raccordé au Sony 7700 en YUV et au projecteur avec 5 câbles KX6 de 12m. Le nombre de
câbles a ensuite été ramené à trois en paramétrant le Quadscan avec les synchros sur le vert car il n'y avait aucune différence
visible et ceci m'a bien facilité leur cheminement définitif. Le résultat efface tous les doutes du style « est-ce bien raisonnable ? ».
|
Tout change avec le Quadscan: On passe d'une image correcte mais avec un aspect vidéo et des pixels qui "flashouillent" à droite et à gauche à une image cinéma comme je n'en avais jamais vue prodiguée par un DLP. Chaque film est un plaisir visuel et ce à un point que je n'imaginais pas avant. Rien n'est parfait et il reste ici ou là quelques artefacts surtout sur de la vidéo mais je crois bien être le seul à les remarquer à la maison. |
![]() |
Le matos | ||
|
||
Connexions |
Conclusion |
La grande image pas très loin de ce que l'on rencontre en salle est vraiment un plaisir. Après avoir visionné à ce jour une
trentaine de films nous sommes vraiment contents du résultat même sur Canal+ ou le Quadscan réussi des miracles notamment au
niveau réduction du bruit luma et chroma. La définition n'y atteint toutefois pas à celle d'un bon DVD.
|